• Sonnets

    PREFACE

     

     

    Ce soir, un souvenir me vint en douze pieds,

    Et je multipliai la donne alexandrine

    Par les quatorze vers qui siéent à un sonnet.

    .Je sentais m’entourer la bienveillance fine

     

    D’une foule d’esprits et d’âmes magnanimes,

    D’anges et troubadours que souvent j’ai priés.

    Une sérénité montait de mes racines,

    Revenaient des bonheurs ni morts ni oubliés.

     

    Alors je composai le poème qui suit,

    Ecrit, à dire vrai, avant ce sonnet-ci.

    J’avais la joie de Proust devant ses aubépines.

     

    J’obéis à la voix qui gouverne mes nuits,

    Et tant pis si cet ordre impérieux me nuit :

    Ma santé vaut bien moins qu’une grâce divine.

     

    19 Novembre 2003 . 0 h 30.

     

     

    GRATITUDE

     

     

     

     

    L'interdit m'arrêta aux portes de l'extase.

    Tant je t’aimais, jadis, que je la refusai.

    Pourtant oui, je l’avoue, en mes nuits je l’osai,

    Et il arrive encor que mon rêve s’embrase.

     

    Du passé je ne veux faire la table rase.

    Cependant, mon ami, toujours je te verrai

    En étrange délice et lointaine contrée,

    Un feu perpétuel, mais pur et sans emphase.

     

    D’amante, j’ai mué en délicate sœur.

    Et je trouve aujourd’hui que la morale est belle

    Qui du passé flambant a fait une douceur.

     

    Et si la braise au vent semble entrouvrir son aile,

    Je l’apaise d’un geste aussi frais qu’une fleur.

    Ne nous hâtons jamais : la vie est éternelle.

     

     

    Hélène Aribaut. Fuveau,

    18 Novembre 2003, minuit moins dix.

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