• Hôpital

    Mes mains ont toujours été plus vieilles que mon visage, trahissant l’âme ancienne, dénudée jusqu’à l’os. Elles écrivent dans l’hôpital repeint, face au couloir vide de mes souffrances. Les malades partis, les murs s’écaillent de compassion, luisent de misères entassées, au milieu des pas blancs de soignants affairés.

     

    Je ne puis partager ces images qu’avec les quelques uns à qui je les impose, et qui ne m’accompagnent pas. Fussent-ils là je serais seule, dans l’inquiète perception des choses, le tremblement du cœur et du sang.

     

    Misère couchée, gloire debout, thérapeutes, n’oubliez pas que la même dignité qui brille sur vos fronts levés et compétents, habite aussi les gisants à votre merci devant vous.                     

    Hélène Aribaut

    15/18 Juillet 1998.

    « FunambuleLES CHATS 6 »
    Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :