• Mes poèmes; suite

    «  Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver. »

    René Char

     « Les compagnons dans le jardin »

    La parole en archipel)

      

    Deux jours deux nuits

    Est-ce moi ?

    Est-ce moi cette lame brillante qui grave tous les plis secrets e la douleur ?

    Qui m’a mis dans la main cette arme si longtemps tournée vers moi,

    et m’en a donné la science ?

     

    mon amour mon pareil

    demeure en moi le visage trop beau des vies de la musique

    Je sois en toi l’intouchée de tout ce qui n’est pas ton âme.

     

    Mon ami mon amour les mots ne sont que grains de sable vitreux

    Aveugles peaux tièdes sur le sable flambant

    MAIS ILS GERMENT

    voici le point de verdure,

    voici le pampre

    voici le cep

    voici la vigne déferlante sur les sept montagnes du Rhin

    et le vin forcené qui coule dans tes veines

    et la grappe foulée de mon corps parmi d’autres corps

    dans le brasier géant de la douleur humaine.

     

    Je m’enroule Je m’enserre

    Je t’étouffe Je t’habite

    Mes yeux voient derrière tes yeux

    Mes oreilles écoutent ce que tes oreilles écoutent

    La fièvre va et vient

    de toi à moi de moi à toi

    Nous respirons la même haleine du violon

    Premier cristal aux harmoniques du glacier

    La même mort alterne ses gestes sur nos tempes

    La même mort suspendra l’orchestre

    Sommes-nous côte à côte la même digitale parole du chef ?

    Avons-nous la même hiéroglyphe sonore et nos doigts

    auraient-ils choisi le même soupir pour tourner la page ?

    Garde mon sceau Garde ma clef

    Le poème vital est sous ta garde. 

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