• Firenze di notte

    Villes suite

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    Les toits de Paris

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  • 3

    Page 38 Enfantines

    4

     

    Enfance 2

    Printemps, suite

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    Matriochkas 2

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  • Georges de La Tour

    Noël

    Noël

    Noël

    Bronzino

    Noël

    Noël

     

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    Matriochkas 3

     

    Matriochkas 3

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    Matriochkas 3

    Matriochkas 3

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    Matriochkas 3

    Matriochkas 3

    Matriochkas 3

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  • Sweet home 3

    Sweet home 3

    Sweet home 3

    Sweet home 3

     

    Sweet home 3

    Sweet home 3

     

     

    Sweet home 3

    Sweet home 3

     

    Sweet home 3

    Variations sur une porte japonaise

    Sweet home 3

     

    Sweet home 3

     

    Sweet home 3

     

    Sweet home 3

     

    Sweet home 3

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  • J'ai triché sur la date de cette publication afin qu'elle apparaisse en tête de la rubrique.

    Mais la vraie date est le 9 Janvier 2015.

     

    Enfin j'ai compris comment jouer avec les différentes transparences, en ajoutant un voile sur des surfaces sélectionnées. 

    Rafraîchissement

     

    Rafraîchissements

     

    Rafraîchissements

    Rafraîchissements

     

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  • Transparences 2

     

    Transparences 2

    Transparences 2

     

    2ème version. Cherchez la différence...!

    Transparences 2

     

    Transparences 2

    Transparences 2

    Transparences 2

     

    Transparences 2

     

    Transparences 2

     

    Transparences 2

     

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    Anniversaire, Noël

    Anniversaire, Noël

    Anniversaires

    Fêtes,anniversaire, Noël...

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  • München

     

     

     

    Nous sommes entrés, les mains ouvertes, sur les pavés brillant de lumière de fantastiques médianoches. L'église des dames se penchait sur la Marienplatz. Nous avons vu les gnomes aux yeux de porcelaine, aux joues rouges, trousser haut leur redingote et danser autour de l'horloge une chaconne sans ficelle. Et planait dans l'ombre éclairée de phares glissants une musique diffuse, la connivence des songe-creux.

     

    Les portes roses de l'ancienne ville distillaient la lumière chaude du dernier après-midi, été miraculeux du mois d'octobre. Nous avons regagné en titubant le miroir à hiboux, croisé deux amoureux qui choisissaient des meubles, composé sur le glouglou d'un lavabo voisin un opéra d'avant-garde. Et j'oubliais : rencontré au coin de la Müllerstrasse, près du théâtre des Marionnettes, le vieux marchand d'orviétan qui radotait des fantaisies à la manière de Satan. J'ai ouï, dans les cafés, d'inquiétants dialogues qui finissaient dans un étranglement si prodigieusement rauque et profond qu'ils m'envoûtaient sans que je les comprisse. J'ai frémi aussi à certains mots chuintants, frisés comme le champagne et qui semblaient amener sur les visages, pour un instant, la même euphorie légère des flûtes de cristal. Nous avons, mon amour pour Heinz dans mon manchon et moi, dévidé la nuit munichoise et visité les bancs publics du paisible jardin botanique, espérant y trouver l'amulette de quelque étudiant possédé ou le grimoire d'un conseiller aulique, mais nous n'avons surpris que la chambre ordonnée d'une Allemagne consciencieuse et presque maniaque.

    Hélène Aribaut

    Munich 1965

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  • Debussy, le chant des sirènes de mes jeudis perdus

     

     

    Le poème naît de riens comme une écume

    Il frise de salive les galets épars

    épaules, genoux, méplats des joues

    Il sale de varech l'anse ouverte d'une enfant qui attend

    Le soleil fleurit des micas sur la grève humide

    Mais l'enfant n'a jamais vu de grève humide

    Elle connaît un soleil carré entre les façades grises

    un mur géant

    et la puanteur des cabinets

    un soleil capable pourtant d'allumer des geraniums

     

     

    Le poème est une balançoire incertaine

    Les paupières se serrent sur des miroitements

    Plus tard elle rencontrera le mot "glimmering"

     

     

    De l'aube à midi la mer scintille dans la petite boite ouvragée de la radio

    Une petite fille se souvient de ce qu'elle n'a jamais vu

    Mais sait-on

    Les sirènes halent longuement des filets de pêche et de vieille mémoire

    hululent la douleur si douce d'exister

     

     

    La petite boite de la radio résiste au fracas des vagues et se révèle

    coquillage, conque magique où mugit maintenant la mer tout entière

    le chaos de la genèse sur quoi passe un souffle puissant et souverain

     

     

    L'enfant se perd dans cette musique d'éternité

    Elle gémit sans avoir commencé à gémir

    Toute sa vie elle gémira en poèmes

    une respiration

    une eau qui naquit d'écumes rassemblées

    des larmes trouvées dans la mer originelle

    pour les peines passées, présentes, à venir

    une force qui toujours revient à ses sources profondes avant de monter

    de s'enfler. Les bras ouverts qui ratissent de sournoises fugitives

    une force qui enfle en silence sous une ondulation menteuse

    une force qui se jette soudain

    tonne, explose

    et se résout comme la tempête et le plaisir

    et recommence, et recommencera

     

     

    Le port, le vrai port est cette chose qui dure et qui fait semblant de se briser

    L'enfant heureuse sait qu'elle a trouvé sa vraie patrie et sa matrice

    sa patricienne origine et sa mère de toute éternité

     

     

    La claustration du jeudi répétée semaine après semaine,                      

    des années durant

    Seule ? Non pas. Avec les mots de quelques livres

    avec des orchestres entiers se débattant comme des djinns dans la bouteille providentielle de la radio

    Le monde entier ses parlottes et ses rumeurs et ses moulins à musique

    le grésillement des ondes et des insectes, avec parfois le silence sidéral d'une montagne abandonnée

    et jusqu'aux océans qui battent leur pouls sans mesure dans la petite boite

    dans la petite pièce close aux rideaux de plastique blanc et bleu

    dans l'oreille et le coeur béants d'une petite écolière privée d'école

    d'espace et de course, et de voix connues

    et qui s'invente le monde

     

     

    Plus tard, rien ne l'étonnera

    Les mots et la musique lui avaient tout appris

     

     

    Claude de France, petit enfant pauvre aussi et trop sensible, a envoyé son message d'amitié, le choc avec la beauté

    à la petite fille du 27

    A présent plus rien ne pourra être laid, sordide, abandonné

     

     

    Dans les pires moments on peut se balancer comme les enfants fous

    on peut se bercer comme les enfants dont la mère n'a pas le temps

    Dans les pires moments et dans les meilleurs

    de rêveries vagues, de caresses effilochées, de plaisir clandestin

    dans la litière d'un long matin

    la solitude voluptueuse de l'imaginaire

    un suspens

    une attente

    une résistance passive organisée dans la chaleur des draps, avec des livres de contes et de misère

    des princesses en haillons que reconnaît le prince

    des petites filles du peuple hardies et pures

    qui se bâtissent des fourmilières-bonheur avec la drogue facile des relectures

    un état de siège douillet où l'on compte ses richesses

    Papa, Maman, le soleil, les géraniums, le jardin des plantes et les vacances chez Mamie et Bon Papa

    Mais ici les livres, les histoires, le sésame de toutes évasions

    et cette langue d'outre-temps qui ne dit rien et qui dit tout

    qui fait du mal et qui apaise

    et que tout le monde comprend

     

     

    la musique des origines

    la bienheureuse mer

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  • MIGRAINE

     

     

    Vrais amis des moments noirs je vous soumets à rude épreuve

     

     

    Quand l'espoir reflue

    Quand je me vide de toutes les marées jaillissantes et poissonneuses

    Quand dans ma tête roule un tambour de guerre

    Quand la mort vient battre des ailes dans mon âme et danse son vol de noire séduction

     

     

    Vous êtes là à me tenir la main

    à me retenir au bord d'un vertige mauvais

    Vous vous taisez ou bien vous dites les paroles de secours

    et moi

    je crache ma douleur en larmes et mots amers

    en mots qui vous cinglent

     

     

    Vous repartez chargés des miasmes de ma maladie

    J'en suis encore toute remplie

    Accablée de ce débordement de souffrance

    Mais j'avale une petite dragée rose

    Je ferme les yeux. Je ne bouge plus.

     

     

    Et voici

    que le tambour s'éloigne comme une armée vaincue

    comme un orage qui recule

    Et la bonne marée revient tout doucement

    ramper sur mes sables de tempêtes

    vient y sculpter la douce ondulation des vagues assagies

    Une tendre chaleur se répand comme une huile

    Et c'est alors

    alors seulement

    que je vous vois

    que je vous entends

    Cette chaleur bienheureuse qui vient battre en moi jusqu'au bout de mes doigts

    Ce bonheur d'exister revenu

    c'est vous

    c'est l'amitié fidèle qui circule dans mes vaisseaux et me rend la vie

    Amis vous m'avez transfusée et vous êtes partis

    avant d'avoir revu le rose sur mes joues Avant

    d'avoir pu écouter mon souffle paisible d'endormie

     

     

    A présent je me réveille comme d'une amnésie

    Une autre personne qui ne sait plus

    qui ne comprend pas

    Qui étais-je hier ?

    Un corps malade, essoufflé, martelé

    Une âme souffletée, noyée, empoisonnée

    Qui étais-je ? Je veux l'oublier.

     

     

    A présent que la bonne vie respire

    Que je me sens tout arrondie d'elle

    je veux vous redonner les fleurs de mon jardin

    les fruits de mes arbres

    le chant de mes oiseaux

     

     

    Il y a un oiseau qui tous les matins m'appelle

    Il m'ouvre le jour

    S'il vient à manquer le jour commence triste

    et boîte jusqu'au lendemain

    Mon oiseau, ne me laisse pas

    Mes fenêtres sont ouvertes

    Tu peux entrer et t'en aller Je ne te retiendrai

    jamais prisonnier mais viens

    Viens me visiter

    Chatouiller dans ma gorge le goût de chanter

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  • SPECIFIQUEMENT FEMME

     

    Grève de la lumière. Grève de la musique. Araignée au milieu de sa toile de silence, j'écoute vibrer encore les ondes du dernier rêve, du rêve triste, comme prémonitoire de ce jour atone, humide et froid, mortuaire. Tu étais pourtant dans mon rêve, mais hostile, opposant un sarcasme muet à ma famélique tendresse. J'ai laissé sourdre un vrai gémissement qui m'a réveillée. Je geins de misère physique, de solitude froide, d'un désir impossible à calmer, et qui ignore lui-même ses contours.

     

    L'enfant en moi s'est éveillé aussi, a tambouriné à mes cloisons un langage réflexe dont je n'ai compris qu'un message : "Je suis là. Je suis vivant. Tu n'es pas seule." J'ai caressé ce coussin chaud et turbulent, cette enflure de ma chair après la morsure amoureuse. J'oscillais entre les larmes sans raison et une joie immobile. L'enfant a étiré un membre aux confins de ma hanche, pinçant et chatouillant, me faisant tressaillir au bord de chaque assoupissement. J'ai dû basculer comme un sablier sur le flanc, l'obligeant à couler sur l'autre versant, mais je prenais le risque d'espiègleries symétriques.

     

    Dans ce silence isolé des champs, je puis sans témoin gémir en plein jour, laisser couler de moi la plainte comme les larmes, la salive, l'urine ou le sang, comme cette liqueur sans nom du désir et de la volupté qui se teignit de rose, un jour, sur ta main étonnée. Ces mots pour me souvenir me brûlent et m'autorisent à de plus osés fantasmes. Mon ventre se fend sous ta bouche comme la grenade éclate et saigne sous l'été - et la crevasse ensuite demeure béante, se desséchant au soleil, cicatrice cautérisée à vif et condamnée à ne plus se fermer.

     

    Mon sang a passé comme un orage diluvien et emporté ta semence. Ainsi le vent se déchaîne et remodèle les dunes, pour les punir d'avoir molli sous la caresse solaire. Mais le peuple souterrain des fennecs se rit des frayeurs de la surface, et revient orienter ses oreilles à l'écoute des voix inchangées du désert. Mon sous-sol s'est lavé de semailles illicites, mais un germe a crû, qui taira toujours une part de ses origines.

     

    Et l'enfant consomme innocemment l'inceste originel, en pesant sur mes terminaisons nerveuses les plus ténues, les capillaires dangereux dont la moindre pression attise la chaleur irréversible...

     

    La Colombine, 1977

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    Gémellité

     

     

    Une moitié de moi est rigide

    L'autre la touche sans comprendre

    incrédule et terrifiée

     

     

    Mémoire d'avant l'âge

    Dans l'habitacle de ma mère

    deux peut-être je vivions

    chaleur, douceur, berceau

    deux et un seul indivisible

    noués à la même source de vie

    deux pareils et autres

    masculin et féminin, alpha et oméga

    l'envers et l'endroit

    tête en haut et tête en bas

    bienheureuse complétude

    pouls battant en écho

                                                                                                                  

    succion du désir de vivre

    à l'écoute de la même marée rassurante

    du sang maternel

     

     

    Et puis

    -amnésie de l'évènement-

    violence, séisme, crime, accident,

                                                                                                                                                                                                                           

    qui le sait ?

    soudain

    mon toucher aigu d'enfant qui n'a pas encore ouvert les yeux

    cette raideur contre moi

    Qui est mort?

    Moi ? L'autre ?

    L'autre moi-même ?

    L'horreur de me toucher, morte.

    Je touche. Je ne suis plus touchée

    La radio ne répond plus

    La terreur

     

     

    Ensuite

    L'oubli.

    Est restée la douleur d'une amputation

    Mais parfois le contraire

    je suis ajoutée

    Ai-je ouvert la porte à cette âme chassée,

    à cette âme éperdue ?

    Ce serait pourquoi ce trop-plein

    cette richesse

    cette tension, cette pression,

    ces déchirements.

    Double.

    Je dois enfouir une âme entière, ne la faire surgir qu'à petits coups.

    Ma tête, abri trop étroit pour un passager clandestin.

    Toi qui en cachette t'es réfugié en moi

    invisible hypertrophie

    sentir double

    joie double

    douleur monstrueuse

    Et ne le dire sans effroi

    Défendu

    Mon frère jumeau.

     

     

     

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    BOITE VOCALE

     

    La boite vocale me commandait :

    « Appuyez sur ci, appuyez sur ça. »

    Mais mon c        as n’était pas prévu

    Et elle ne pouvait rien inventer.

     

    Quel soulagement quand j’entendis enfin la vraie voix de quelqu’un

    Qui m’écoutait, me répondait !

    Je lui supposais un visage rose et bien lavé

    Un air propret de mère attentive et d’amie dévouée.

     

    Je l’aurais embrassée.

    On n’embrasse pas un être virtuel.

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